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La gauche en lumière : la chronique de Marc Lambron sur Mélenchon et ses aspirations à Matignon

Dans sa chronique, Marc Lambron évoque le fait que Mélenchon, malgré son image d'homme politique rebelle, ne refuse pas les avantages matériels offerts par l'Etat français. Cela expliquerait peut-être son désir de devenir Premier ministre.

Écrit par Marc Lambron

Récemment, on a beaucoup parlé de la résurgence de la gauche, mais elle semble également s'éloigner. La disparition de Roland Dumas à l'âge de 101 ans, après celle de Robert Badinter, marque la fin d'une époque un peu dépassée. Il est souvent dit que François Mitterrand avait deux avocats, un pour le droit et un autre pour les affaires louches. Cela m'a rappelé un dîner que j'ai eu avec ce dernier un dimanche soir de décembre 1993. Lors de ce dîner, le président portait une chemise en jean boutonnée jusqu'en haut, contrastant avec les hommes en cravate présents. Il nous a parlé de son admiration pour Pierre Drieu La Rochelle, une figure du fascisme français, ce qui a surpris certains, mais il a rappelé que l'on peut être socialiste et avoir des opinions divergentes.

Émerveillé par le luxe d'une puissance aérienne

Je n'ai jamais rencontré Jean-Luc Mélenchon en personne, seulement à travers des hologrammes. Il a toujours montré son admiration pour François Mitterrand. Lors de la campagne présidentielle de 2017, le candidat de la gauche radicale a fait une erreur en parlant de son expérience en tant qu'élu. Il a raconté comment il avait été impressionné par un voyage d'État à bord du Concorde de Mitterrand en direction du Brésil. C'était risqué. L'avion était très gaspilleur, donc pas très écologique, et son admiration pour un président controversé ainsi que son émerveillement pour le luxe d'une puissance aérienne ne correspondaient pas vraiment à l'image de Manuel Bompard.

Il est vrai que Jean-Luc Mélenchon, surnommé Méluche, montre de l'admiration pour des personnalités politiques nationales, même si elles sont de droite. Jean d'Ormesson m'a raconté une rencontre à trois personnes dans sa résidence privée à Neuilly-sur-Seine. Autour de la table se trouvaient Hélène Carrère d'Encausse, Jean-Luc Mélenchon et Jean d'Ormesson lui-même. Jean d'Ormesson a expliqué : "Ils ont discuté de leur intérêt commun pour Vladimir Poutine." Comme Mélenchon devait retourner à Paris, Hélène Carrère d'Encausse lui a offert de le conduire dans sa voiture de fonction, ce qu'il a accepté. Après l'avion présidentiel Concorde, c'était comme un carrosse de tsarine. Il est compréhensible que Mélenchon ait cherché à devenir Premier ministre. Quand on est passionné par Trotski et la République, il est logique de penser que vous devriez être hébergé dans un palais de l'Ancien Régime. Et quand on est un Insoumis, il est normal d'avoir un chauffeur.

Marc Lambron

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