L'industrie de l'édition devrait reconsidérer son opposition à la publicité pour les livres à la télévision, car cela pourrait lui apporter de nombreux avantages.
Écrit par Jean-Francis PÉCRESSE
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Les émissions littéraires à la télévision en France sont une tradition exceptionnelle qui mérite d'être soulignée. Augustin Trapenard est maintenant aux commandes de La Grande Librairie sur France 5 pour sa troisième saison, succédant à François Busnel. Il rejoint une longue lignée de personnes qui ont été des passeurs de lettres, remontant à soixante-dix ans avec Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet et leur émission Lecture pour tous sur l'ORTF. D'autres personnalités comme Michel Polac, Bernard Pivot, Frédéric Ferney et Patrick Poivre d'Arvor ont également animé des émissions littéraires à la télévision, malgré les critiques qu'ils ont pu rencontrer.
Pendant longtemps, Pivot était critiqué pour transformer la littérature en spectacle, tandis que Trapenard est maintenant accusé d'être trop indulgent. Cependant, l'important est que chacun, à sa manière, ait utilisé le pouvoir de l'image pour promouvoir la littérature vivante. Souvent sous-estimé, la télévision contribue grandement à la préservation de notre culture en programmant des émissions littéraires en première partie de soirée. Bien que la télévision n'ait plus le monopole de l'influence sur les ventes de livres, elle mérite d'être saluée pour son rôle. C'est pourquoi l'industrie de l'édition a tort de s'opposer à la publicité télévisée, si elle en a les moyens. Certains écrivains à succès permettent à de nombreux autres d'être publiés, et la relation entre livre et télévision doit être mutuellement bénéfique.
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