Tomer Sisley, âgé de 49 ans, est un acteur franco-israélien qui joue dans le troisième film de la série "Largo Winch". Il aime les sports extrêmes et recherche toujours des rôles variés, mais il tient à souligner qu'il est un acteur et non un cascadeur.
Écrit par Laura Berny
Tomer Sisley est à l'affiche du troisième volet de la série de films "Largo Winch" et il est ravi de reprendre le rôle qui l'a fait connaître en 2008. Dans ce film, il incarne un personnage plus mature, père d'un adolescent, mais toujours passionné par les cascades impressionnantes, même s'il peut parfois se blesser. Nous avons rencontré cet acteur téméraire qui aime son travail et a de nombreux projets en tête.
Dans le film "Largo Winch", vous ne vous retenez pas au point de vous blesser une épaule pour une scène de moto. Les cascades, l'excitation, le risque, est-ce que c'est quelque chose que vous appréciez ?
Personnellement, j'apprécie réaliser mes propres cascades car je pratique divers sports extrêmes tels que le parapente, le paramoteur, le jujitsu, le base jump, la chute libre, le freeride et la course automobile. Ce n'est pas tant pour rechercher des sensations fortes, même si cela pouvait m'arriver plus jeune, mais plutôt pour le plaisir que cela me procure, notamment l'adrénaline. Cependant, je ne prends pas de risques inconsidérés. Par exemple, je ne me lance pas dans le vol en wingsuit et je n'envisage pas de le faire car c'est une activité où l'erreur est interdite et où les accidents mortels sont fréquents. Si j'étais célibataire et sans enfant, peut-être que je tenterais l'expérience en me disant que "de toute façon, on doit bien mourir un jour", mais ce n'est pas le cas. Ma vie et ma famille sont bien trop précieuses pour prendre ce genre de risques.
Ces dernières années, vous avez été plus présente dans des séries que dans des films. Qu'est-ce qui détermine vos décisions ?
J'ai décliné des opportunités de jouer dans des films car je n'appréciais pas le scénario ou parce que le rôle ne me permettait pas de parler, comme dans le cas de Skyfall. Je crois qu'il est important de dire non parfois pour construire sa carrière, même si j'ai peut-être refusé trop de rôles. Après les premiers films Largo Winch, on m'a principalement proposé des rôles dans des films d'action. Cependant, mon métier est celui d'acteur, pas de cascadeur ! Ce qui me passionne vraiment, c'est d'interpréter des rôles variés comme celui d'un légiste dans Balthazar, d'un policier dans Vortex, d'un agent de la sécurité intérieure israélienne dans Le Messie, une série américaine que j'ai adoré faire, ou encore d'un journaliste dans Don't Look Up. Mais peut-être aurais-je dû accepter le rôle de James Bond…
Tomer Sisley explique qu'il a décidé de devenir acteur pour pouvoir vivre différentes expériences et explorer de nombreux rôles.
Quelle fonction vous enthousiasmerait le plus ?
Un rôle atypique, qui ne nécessite ni beauté ni virilité, ni cascades. J'aimerais jouer un personnage comme celui de Robert De Niro dans L'Eveil, un malade mental qui retrouve goût à la vie. Mon choix de devenir acteur vient de mon désir d'explorer de multiples vies. J'ai décidé de quitter la série "Balthazar" après cinq saisons pour éviter de me sentir enfermé dans un seul rôle, même si je l'apprécie. L'important est d'inspirer un réalisateur en lui montrant que je suis capable de jouer des rôles inédits, et bien sûr de trouver les bons scénarios. Malgré les obstacles, j'ai toujours réussi à réaliser mes rêves, même si cela a parfois pris plus de temps que prévu.
Quelles sont les périodes de l'année que vous préférez pour prendre des congés ?
On peut choisir de partir pour une activité comme le ski ou la plongée sur épave, ou bien faire un grand voyage comme celui en Tanzanie récemment. Cela permet de montrer aux enfants les origines de l'humanité, de ressentir une connexion profonde avec la faune et la nature, une sensation très primitive qui nous manque souvent dans nos vies citadines. C'est une expérience exceptionnelle. L'homme n'est pas destiné à marcher sur du béton et à être entouré de gratte-ciels, mais à marcher pieds nus sur l'herbe ou la terre, à écouter les cris des animaux et à être en alerte.
En ce moment, qu'est-ce qui vous rendrait le plus heureux ?
J'adorerais pouvoir étreindre mes trois enfants. Ils ont respectivement 13, 15 et 16 ans, à un âge où ils sont encore proches de moi mais commencent à s'émanciper. Rien que d'y penser, cela me met les larmes aux yeux.
Interview réalisée par Laura Berny
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