Accueil Architecture James Dyson : « La course de fond m’a appris à franchir la barrière de la douleur » : l’autobiographie d’un inventeur passionné

James Dyson : « La course de fond m’a appris à franchir la barrière de la douleur » : l’autobiographie d’un inventeur passionné

0

James Dyson, le créateur de l'entreprise britannique spécialisée dans les appareils électroménagers, a publié son autobiographie. Il révèle que sa passion pour la course de fond lui a appris à dépasser les limites de la douleur. Il apprécie toujours autant passer du temps en France.

Écrit par Isabelle Lesniak

Le début de votre livre raconte un souvenir agréable de votre enfance : courir sans vêtements dans les dunes de Norfolk…

Je tiens à vous rassurer, je ne pratique plus cette activité, je ne suis pas un fan du naturisme ! Cependant, je suis toujours très attaché au Norfolk, non seulement parce que j'y ai grandi, mais aussi parce que c'est une région unique, sauvage, autrefois déserte même si aujourd'hui, elle est appelée Chelsea by the sea en raison de son attrait pour les foules. Quand j'étais jeune, nous avions un bateau et j'ai passé une enfance merveilleuse là-bas. Mon père était professeur de lettres et avec ma sœur Shanie et mon frère Tom, nous pouvions profiter des installations sportives de l'établissement scolaire de Gresham, comme les terrains de sport, les courts de tennis et la piscine pendant les vacances, en plus des plages du Norfolk à proximité. C'était vraiment fantastique !

Avez-vous apprécié la découverte de la course de fond ? Est-ce que vous continuez à apprécier la pratique de ce sport ?

Quand j'ai commencé à vivre en internat, la pratique de la course à pied m'a offert une échappatoire de l'école et une sensation de liberté. Même aujourd'hui, je continue à courir un jour sur deux, même si je suis moins rapide. La course à pied m'a enseigné comment surmonter la douleur. Plutôt que de flancher lorsque les autres sont fatigués, c'est le moment de se surpasser pour remporter la compétition. Le succès est le fruit de la persévérance.

Est-ce que vous ressentez toujours une satisfaction particulière en venant en France ?

Cet été marquera ma 65e année en France, un pays qui est devenu un deuxième foyer pour ma femme Deirdre et moi. L'aspirateur G-Force et d'autres appareils Dyson ont été inspirés par les magnifiques champs de lavande de Provence. Mon premier voyage à l'étranger a eu lieu en 1959, lorsque ma mère nous a emmenés camper en Dordogne dans sa Morris Minor. J'ai été émerveillé par la beauté de la cathédrale de Chartres et de l'abbaye de Vézelay. La nature était incroyable et le climat beaucoup plus doux que celui de mon pays d'origine. Né en 1947, j'ai connu les difficultés et les restrictions alimentaires de l'après-guerre, mais en France j'ai découvert des gens qui savent apprécier la nourriture, le vin et la vie. Cette expérience a été si marquante que j'ai finalement acheté une propriété en Provence, avec 24 hectares de vignes et d'oliviers.

Lorsqu'il avait 8 ou 9 ans, James Dyson a commencé à pratiquer la peinture et envisageait de fréquenter une école d'art. Cependant, le directeur de l'école lui a suggéré de se tourner vers le design à la place.

Est-ce que vous participez à ces cultures ?

Je ne suis pas celui qui récolte les raisins et les olives, mais j'apprécie assister aux moments de récolte. Notre production comprend du viognier, du rosé et même du cabernet-sauvignon. C'est assez rare en Provence, mais cela semble avoir du succès.

Appréciez-vous l'art ?

J'ai commencé à peindre à un jeune âge, autour de 8 ou 9 ans, et j'avais l'intention d'aller dans une école d'art. Cependant, le directeur m'a suggéré de me tourner vers le design. Au fil des ans, je suis devenu passionné par la collection d'œuvres d'art. Je ne fréquente pas souvent les foires d'art et les musées, mais j'éprouve une grande satisfaction à acheter des œuvres d'artistes que je connais, comme Craigie Aitchison, Peter Blake et le sculpteur Takis.

En ce moment, qu'est-ce qui vous ferait le plus de bien ?

Naviguer autour du monde sur un bateau est un rêve que j'ai depuis longtemps, mais je sais que ce n'est pas réalisable dans ma situation actuelle. Peut-être que c'est mieux ainsi, car je pourrais rapidement me lasser de la navigation.

Interview réalisée par Isabelle Lesniak

Titre: "L'art de l'invention: une exploration à travers les échecs". Éditions Le Cherche Midi, 382 pages, disponible à 20 euros. Version traduite par Matthieu Farcot et Samuel Sfez.

Découvrez nos offres Premium, une nouveauté à ne pas manquer !

Nos vidéos

Analyse des paris sportifs en ligne : qui sont les véritables gagnants ?

Les pays du Sud de l'Europe, tels que le Portugal, l'Espagne et la Grèce, reprennent du poil de la bête.

Est-ce que les jeunes rencontrent réellement des difficultés avec le monde du travail ?

Est-ce que l'arrivée de la concurrence peut entraîner une baisse des prix des billets de train chez la SNCF ?

Les articles les plus consultés

Exposition Kabakov au Centre Pompidou

La beauté des marbres de Torlonia exposée au Musée du Louvre

Décryptage d'un polar se déroulant à Damas

En tête des actualités

AXA va vendre sa branche de gestion d'actifs à BNP Paribas pour 5,1 milliards d'euros

La baisse de Wall Street suite à des indicateurs économiques préoccupants

Les marchés financiers européens secoués par l'instabilité

Culture et littérature

Comment les écrivains abordent le thème du désert dans leurs oeuvres : « Dans quel désert te sens-tu perdu(e) ? »

Un polar estival mettant en scène une adolescente en proie à la souffrance

Découvrez l'exposition Kabakov au Centre Pompidou

Informations pratiques

P

L'Ensemble

Tous les droits sont protégés – Copyright Les Echos 2024