Domaine : haute couture, une période unique

Entre les changements de directeurs artistiques et les préparatifs des Jeux olympiques, la semaine de la haute couture automne-hiver 2024-2025 a été un peu perturbée. Cependant, elle demeure un moment spécial dans le calendrier chargé de l'industrie de la mode.

Écrit par Astrid Faguer

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Le 23 juin à Paris, la veille du début de la semaine de la haute couture, Anna Wintour a organisé son événement Vogue World sur la place Vendôme. Les billets étaient vendus entre 2 000 et 3 000 euros, et certains disent même que les premiers rangs ont été vendus à 10 000 euros. Critiqué par la presse française, ce grand spectacle qui jouait avec les clichés parisiens a présenté de grands noms de la mode française et des célébrités autour du thème du sport, en lien avec la préparation de la ville pour les Jeux olympiques. Cela a modifié un peu le déroulement de cette fashion week, avec certains créateurs devant trouver de nouveaux lieux (comme Schiaparelli qui n'a pas défilé ni à la place Vendôme ni au Petit Palais cette saison) et des changements de calendrier (les semaines de la mode homme et de la haute couture ont été avancées). À noter également l'absence de Fendi et Valentino (qui a changé de directeur artistique en avril) ainsi que l'attente de l'annonce du prochain directeur artistique de Chanel. Dans ce contexte particulier, avec des élections législatives tendues, se déroulait cette semaine de la haute couture.

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Le 24 juin, Schiaparelli a présenté sa collection "Le Phoenix" à l'hôtel Salomon de Rothschild. Le podium était recouvert de moquette noire et le nombre d'invités était limité pour créer une atmosphère intime. Les mannequins ont défilé lentement devant les invités, présentant des pièces telles qu'une cape en velours ailée, une robe bustier en satin de laine avec des épines en 3D, et une combinaison en néoprène rebrodé de paillettes. Daniel Roseberry a démontré son imagination sans limites, tout comme le savoir-faire des ateliers de couture. Pour lui, la haute couture représente sa vision de la maison moderne, affranchie du marketing et du merchandising.

Une robe fabriquée uniquement avec des perles et des cristaux, de la marque Armani Privé. Créée par Sarah Braeck pour le magazine Echos Week-End.

Dans les jardins du musée Rodin, Maria Grazia Chiuri présentait sa collection pour Dior, s'inspirant des Jeux Olympiques et de l'artiste Faith Ringgold. Les vêtements étaient ornés de mosaïques, plissés et drapés pour offrir une grande liberté de mouvement, avec des maillots de sport rehaussés de feuilles dorées. La robe présentée dans la photo a nécessité 900 heures de travail et 20 mètres de tissu pour sa réalisation.

Une robe sans bretelles avec un corset en satin argenté brillant et un volume volumineux, superposé de cercles mobiles en organza satiné, créée par Schiaparelli. Conception de Sarah Braeck pour le magazine Echos Week-End.

Costume en tweed brillant avec motif floral en violet, blanc et noir : veste avec col en satin blanc, manches et poches, broderie en forme de collier, et jupe droite plissée, de la haute couture Chanel. Création de Sarah Braeck pour le magazine Echos Week-End.

Une fois de plus, Chanel a présenté sa collection de haute couture à l'opéra Garnier, rendant ainsi hommage à cette institution emblématique. Les mannequins ont défilé dans de somptueuses capes en taffetas, des robes du soir aériennes en tulle brodées de cristaux, des tailleurs en tweed brillants et des tenues en velours ornées de bijoux. De son côté, Giorgio Armani a également proposé un défilé élégant au palais de Tokyo, mettant en avant des pantalons fluides, des robes scintillantes et des tailleurs en velours rebrodés de perles. Cette collection, baptisée "Perles", met en avant le chic et l'assurance des femmes qui la portent.

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