Compétition pour les jeunes chorégraphes de ballet à Biarritz: une nouvelle génération émerge

Le Concours de jeunes chorégraphes de ballet, organisé par le Ballet de l'Opéra de Bordeaux et le CCN Malandain Ballet Biarritz, s'est déroulé le dimanche 9 juin à la Gare du Midi. Les six finalistes ont présenté leurs créations devant un jury de professionnels et le public, avec la possibilité de remporter des bourses et des résidences pour développer leur travail chorégraphique.

Écrit par Callysta Croizer

Le 9 juin dernier, la Gare du Midi de Biarritz a été le lieu de la finale du quatrième Concours de jeunes chorégraphes de ballet. Cet événement qui a lieu tous les deux ans a rassemblé des passionnés, des amateurs et des curieux pour découvrir et récompenser de jeunes talents dans le domaine de la danse.

Cette année, Bruno Bouché, Thierry Malandain et Eric Quilleré, qui dirigent respectivement le CCN – Ballet de l'Opéra national du Rhin, le CCN Maladain Ballet Biarritz et l'Opéra de Bordeaux, ont examiné cinquante-six candidatures. Seules six ont été sélectionnées : Lucia Giarratana (Italie), Manoela Gonçalves (Brésil), Ana Isabel Casquilho (Portugal), Benoit Favre (Suisse), Lasse Graubner (Allemagne) et le duo franco-tchèque composé de Věra Kvarčáková et Jérémy Galdeano. Pour faire leur choix parmi ces candidats, les directeurs ont été assistés de Xenia Wiest du Ballett X Schwerin, Iratxe Ansa de la compagnie Metamorphosis Dance, Bruno Heynderickx du Hessisches Staatsballets Wiesbaden et Beate Vollack de l'Opéra national du Capitole de Toulouse.

Aujourd'hui, selon Laura Cappelle, autrice du livre intitulé "Créer des ballets au XXIe siècle" (CNRS Editions), il est difficile d'être un jeune chorégraphe de ballet. En effet, le ballet est souvent associé à un passé révolu, ce qui rend difficile de revendiquer son caractère novateur. Pour surmonter cette difficulté, les artistes cherchent à mélanger la technique classique avec une forme plus contemporaine.

Sur la scène de Biarritz, les six pièces finalistes, d'une durée d'environ douze minutes et interprétées par quatre à six danseurs, questionnent les éléments esthétiques hérités du XIXe siècle. En plus de la diversité des choix musicaux, allant de Mahler à Pamela Z, les prises de position se concentrent notamment sur l'utilisation des pointes : absentes dans la pièce "Second Nature" de Benoît Favre, portées par une seule des deux danseuses dans "Overload" de Manoela Gonçalves. Dans "I Am Lost to the World" de Lasse Graubner, les pointes sont portées par un danseur, alors qu'elles sont littéralement renversées par une interprète dans la pièce d'Ana Isabel Casquilho, qui commence "À deriva" avec un poirier.

L'habileté technique est également mise en avant dans les créations, mettant en valeur le travail des jambes – avec des arabesques et des développés en avant – et des portés – parfois athlétiques voire acrobatiques -, même si seulement une petite partie du vocabulaire classique est utilisée. Le ballet semble ainsi osciller entre "Blíz", une composition sculpturale pour six interprètes de Věra Kvarčáková et Jérémy Galdeano, et "If you hold him close, you hear sweet soft sounds", un quatuor masculin syncopé par Lucia Giarratana.

Les femmes chorégraphes ont été mises en avant dans le palmarès final, avec une représentation égale lors de la compétition – un événement rare dans le monde du ballet. Ana Isabel Casquilho a remporté une résidence de création et de diffusion au Ballet de l'Opéra de Bordeaux, où elle travaillera sur une pièce avec les danseurs de la compagnie la saison prochaine. De même, Lucia Giarratana travaillera au Ballett X Schwerin, et le duo Věra Kvarčáková-Jérémy Galdeano (également lauréat du prix des professionnels) au Ballet de l'Opéra du Rhin.

Manoela Gonçalves a remporté deux prix, celui de la création du Prix de Biarritz/Caisse des Dépôts et celui du jeune public. Benoît Favre a quant à lui remporté le Prix du public, attribué par les spectateurs de la finale. Ce concours de jeunes chorégraphes met en avant de jeunes artistes talentueux, démontrant que le ballet a un avenir prometteur.

Compétition pour les jeunes chorégraphes de ballet

Danse

Mis en place par le Ballet de l'Opéra National de Bordeaux et le CCN Malandain Ballet Biarritz en collaboration avec le Pôle de Coopération Chorégraphique du Grand Sud-Ouest, et avec le CCN · Ballet de l'Opéra national du Rhin.

Grâce au soutien du ministère de la Culture, de la Fondation pour la Danse Thierry Malandain – Académie des beaux-arts et du financement de la Caisse des dépôts et d'une mécène privée, cette initiative a été rendue possible.

Biarritz, la gare du midi

Le site internet www.concours-de-jeunes-choregraphes.com/ est dédié aux jeunes chorégraphes participant

Philippe Chevilley est l

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