Afflelou, une succession difficile à envisager ? Contenu premium accessible uniquement pour les abonnés. Cette partie du contenu est réservée aux abonnés.

A l'âge de 76 ans, le célèbre propriétaire d'une chaîne d'opticiens a nommé officiellement son fils comme successeur à la direction de l'entreprise. Cependant, il conserve une influence importante sur les décisions de l'entreprise.

Écrit par Corinne Scemama

À l'âge de 76 ans, Alain Afflelou marche plus lentement, son sourire est un peu figé, mais son regard derrière ses lunettes carrées reste intense. Installé confortablement dans son bureau surplombant La Défense, le quartier des affaires de Paris, le fondateur de la chaîne d'optique qui porte son nom prend conscience du chemin parcouru depuis l'ouverture de sa première boutique en 1972. Aujourd'hui, le groupe est devenu le leader européen de la franchise optique, avec 1 421 boutiques et un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros. Malgré son départ officiel en 2022 et la passation des rênes à son fils Anthony, Alain Afflelou reste très attaché au destin de son empire. Il a annoncé à plusieurs reprises son retrait des affaires au cours des dernières décennies, mais n'a jamais réellement franchi le pas. Alain Afflelou, un casse-tête pour sa succession.

Anthony s'investit pleinement depuis son arrivée pour répondre aux attentes de son père. Agé de 32 ans, il travaille dans l'entreprise familiale depuis neuf ans après des études de commerce à Bordeaux, et semble être sous pression. Un franchisé estime qu'il a une grande responsabilité à assumer. Cependant, le jeune homme relativise cette charge, affirmant qu'il ne se sent pas seul en tant que chef, malgré la présence de ses frères Laurent, 52 ans, et Lionel, 49 ans, qui travaillent avec lui, et de son père qui reste impliqué en retrait. Ce dernier affirme ne pas s'imposer et donner son avis seulement si on le lui demande, soulignant une relation de confiance importante. Bien que le père ait douté de la capacité de son fils à le confronter, il a été rassuré par les décisions prises par l'héritier, comme le lancement de la téléconsultation dans les magasins. Il conserve cependant une certaine influence, comme en témoigne Anthony lui disant parfois : "Heureusement que je t'ai écouté!". Cette surveillance, plus ou moins discrète, est rassurante pour les franchisés qui connaissent et apprécient Anthony depuis son enfance, lorsqu'il apparaissait dans les publicités de son père avec ses boucles blondes.

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