Lorsque le pionnier de la bande dessinée érotique prend en main « Le Nom de la Rose »
Après trente-sept ans depuis son adaptation cinématographique par Jean-Jacques Annaud, c'est maintenant au tour du génie de la bande dessinée italienne, Milo Manara, de s'attaquer au polar médiéval d'Umberto Eco, « Le nom de la rose ». Nous rencontrons le maître de la bande dessinée érotique qui a déjà collaboré avec Fellini, Jodorowsky et Almodóvar…
Par moi, Pierre de Gasquet
Ce bon vivant a un côté coquin avec un regard malicieux. Son côté coquin est plus prononcé que son côté paillard. Il a trouvé un terrain d'entente avec Umberto Eco, le plus grand philosophe des signes italien, décédé il y a sept ans. À la demande des héritiers d'Eco et de son éditrice, Elisabetta Sgarbi, directrice de La Nave Di Teseo (la maison d'édition créée par Eco peu de temps avant sa mort), Milo Manara s'est lancé dans l'adaptation en bande dessinée du thriller médiéval Le Nom de la rose. Ce roman est l'un des plus lus du XXe siècle, avec plus de 50 millions d'exemplaires vendus dans 45 langues. Il n'y avait personne de mieux placé que lui pour accomplir cette tâche.
Milo Manara, âgé de 78 ans, est considéré comme le dernier des trois grands maîtres italiens de la bande dessinée, aux côtés de Hugo Pratt et Guido Crepax, créateur de la série Valentina. Bien qu'il soit surtout connu comme le pape mondial de la bande dessinée érotique grâce au succès fulgurant du Déclic en 1983, il est également célèbre pour ses collaborations avec d'autres artistes, en tant qu'illustrateur de renom. Basé à Vérone, il a travaillé avec des scénaristes de renom tels que Federico Fellini, Alejandro Jodorowsky et Pedro Almodóvar.
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