Sabine Delanglade parle du retour en force du style Ivy League, qui est un mélange de vêtements décontractés et élégants inspiré des universités prestigieuses américaines.
Écrit par Sabine DELANGLADE
Il n'est pas facile de dire si les étudiants des universités américaines savent toujours comment se comporter, mais à une époque, ils savaient comment s'habiller. Les huit établissements les plus prestigieux des États-Unis, tels que Harvard, Princeton, Cornell, Yale ou Columbia, ont même créé un style appelé "Ivy League", en référence à leur regroupement renommé. Ce terme fait allusion aux plantes grimpantes qui couvraient depuis parfois des siècles ces anciens bâtiments de la Nouvelle-Angleterre.
L'Angleterre traditionnelle a laissé son empreinte dans le style casual chic. Les joueurs de polo britanniques avaient l'habitude de boutonner le col de leur chemise pour éviter qu'il ne leur fouette le visage. En plus de cette chemise à col boutonné, cet uniforme comprenait également un pull en laine shetland à col rond, un pantalon chino, et des mocassins, portés avec ou sans chaussettes. Le keffieh ne faisait pas encore partie de cet ensemble.
Cependant, ce qui était le plus important, était quelque chose d'indéfinissable, dans cette élégance aristocratique, protégée par une barrière de tissu doux et confortable, comme l'a si bien dit le site Bonne Gueule. Être Ivy, c'est quelque chose avec quoi on est né, pas quelque chose qu'on devient. On se sentait chez soi chez Brooks Brothers, chez Gant. Jusqu'à ce que le mouvement hippie, les couleurs vives et tout le reste les chassaient. Les nouveaux venus étaient dans la ville. Mais la nostalgie a son effet. Retour des tons beiges, des pantalons chino, des blazers portés de façon décontractée. L'Ivy est un cycle qui se répète sans cesse.
Sabien Delanglade
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