GB News est une chaîne de télévision britannique qui perturbe le paysage médiatique, similaire à CNews en France. Son contenu est uniquement accessible aux abonnés.
Opposée à la culture de l'annulation, favorable au Brexit, hostile à l'immigration… En prenant un virage à droite, la récente chaîne d'opinion en Grande-Bretagne remet en question la tradition de neutralité de l'information, qui prévalait depuis longtemps dans un paysage médiatique dominé par la BBC. Son influence pourrait être déterminante pour l'avenir du Parti conservateur après les élections législatives du 4 juillet.
Écrit par Ingrid Feuerstein
À Washington, le 22 février 2024, se tient la conférence annuelle du Conservative Political Action, où les partisans de Trump se réunissent. La chaîne d'opinion britannique, GB News, a déplacé son studio pour l'occasion. Liz Truss, ancienne Première ministre britannique, est l'invitée du jour pour promouvoir son dernier livre, "Dix ans pour sauver l'Occident". Elle affirme que la gauche dirige actuellement le monde libre, citant des personnalités telles que Joe Biden, Emmanuel Macron et Justin Trudeau, et appelle les conservateurs à se battre pour éviter la perte de l'Occident. Elle exprime également son sentiment de sécurité accru lorsque Trump était au pouvoir. L'interviewer, Nigel Farage, leader du parti d'extrême droite Reform UK et figure du Brexit, approuve ses propos en soulignant que Trump défend sincèrement les valeurs conservatrices et aime leur pays.
Ce court extrait de GB News reflète parfaitement l'orientation éditoriale de cette chaîne souvent comparée à la Fox News américaine. Pour les Français, elle est similaire à C News. Dans un environnement médiatique où l'impartialité est traditionnellement de rigueur depuis des décennies, cette nouvelle venue bouscule les normes établies. Fini la neutralité absolue, place au débat. En s'opposant aux mouvements woke, en soutenant le Brexit et en adoptant des positions anti-immigration, la chaîne penche clairement à droite. Son objectif est de briser le politiquement correct associé à l'establishment et, comme l'a annoncé le présentateur Andrew Neil dès les premières minutes de diffusion en juin 2021, de donner la parole à ceux qui se sentent exclus ou ignorés dans le débat national.
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