Amélie Guicheney a conçu un vélo appelé Gaya pour les familles qui vivent en ville. Son objectif est de rendre la mobilité douce accessible à tous et de faciliter la vie des familles urbaines en proposant des vélos électriques modulables, originaux et colorés.

Écrit par Marie Farman

Repenser la vie en milieu urbain

Après la naissance de mon fils et la levée du confinement à l'automne 2021, j'ai fondé Gaya. Ces événements m'ont poussé à réfléchir à l'avenir et à l'environnement dans lequel mon enfant allait évoluer. J'avais le désir de participer à sa transformation en proposant une solution concrète et accessible au grand public, tout en ayant un faible impact sur l'environnement et en améliorant la qualité de vie en ville au quotidien. À ce moment-là, le marché du vélo électrique était en pleine expansion. En collaboration avec mon associé, l'ingénieur Jacques Bonneville, qui possède une expérience de quarante ans dans la mobilité douce, nous avons imaginé notre vélo parfait : modulable en deux tailles, personnalisable et connecté, permettant le transport simultané de plusieurs passagers adultes ou enfants, et disponible à un prix abordable.

Faciliter la vie des familles

Le vélo Gaya combine les caractéristiques d'un vélo et d'un scooter pour offrir une expérience d'utilisation et de sécurité améliorée. Il est équipé d'un phare puissant, de clignotants, d'un klaxon et d'un feu stop arrière. De plus, il dispose d'un système antivol avec un traceur GPS connecté à une application mobile. L'objectif est de proposer un moyen de transport modulable et facile à utiliser pour soulager les familles urbaines de la charge mentale liée aux transports. Les statistiques montrent que les femmes, en particulier les mères, ont souvent des appréhensions à faire du vélo en ville en raison de l'insécurité. C'est pourquoi une attention particulière a été portée sur le contrôle, la maniabilité et la visibilité du vélo Gaya. Il permet de déposer facilement deux enfants à différents endroits le matin et d'arriver au travail détendu et sans transpiration. C'est un moyen de réduire le stress quotidien et de se recentrer sur le moment présent.

Amélie Guicheney vient de terminer avec succès une collecte de fonds de 5 millions d'euros.

Apporter de la vivacité en ville

Quand nous avons lancé Gaya, les vélos disponibles étaient principalement de couleurs neutres ou sombres, avec un design très angulaire. Nous avons décidé de faire le contraire, en choisissant des couleurs vives et optimistes comme le jaune safran, le corail, le bleu lagon ou le framboise, ainsi que des lignes arrondies pour donner une touche de douceur au style du vélo. Nous avons également inclus des éléments emblématiques comme le grand phare rappelant les mobylettes rétro et des pneus blancs inspirés des draisiennes pour enfants. Notre objectif était d'apporter une dimension lifestyle à un domaine souvent perçu comme purement technique.

Investir dans une production française et éthique

Depuis la création de Gaya, nous avons vendu 4 500 vélos, ce qui nous a rapporté un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros. Nous venons de conclure une levée de fonds de 5 millions d'euros qui va nous permettre de nous étendre dans les grandes villes françaises et à l'étranger. Bien que l'assemblage de nos vélos soit déjà réalisé en France, en Vendée, nous avons pour objectif de rapatrier la production des pièces telles que les cadres et les batteries. Nous souhaitons également promouvoir une seconde vie pour nos produits en les rendant faciles à réparer, en proposant des services de reconditionnement et de vente de vélos d'occasion pour les rendre accessibles à un plus grand nombre de personnes.

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