Annie Famose, ancienne championne de ski, a réussi sa reconversion professionnelle. Cette information est réservée aux abonnés.
Après avoir remporté deux médailles aux Jeux olympiques d'hiver de Grenoble en 1968, la skieuse des Pyrénées a su bâtir une entreprise prospère à partir de son magasin de sport à Avoriaz. Elle est devenue un leader dans la location de skis dans les principales stations européennes et a été à l'avant-garde de la restauration festive, que ce soit à Saint-Tropez, Megève, Biarritz ou Saint-Barthélemy.
Écrit par Henri Gibier
En 1968, lors des Jeux Olympiques d'hiver de Grenoble, la France a fait sensation dans le monde entier. En plus de Jean-Claude Killy, trois skieuses ont brillé : Marielle Goitschel, qui a remporté la médaille d'or en slalom, Isabelle Mir, médaillée d'argent en descente, et Annie Famose, médaillée de bronze en slalom et d'argent en slalom géant. Pour Annie Famose, surnommée le "plus beau sourire de l'équipe de France" par un journaliste, cette réussite aux Jeux Olympiques a marqué le point culminant d'une carrière sportive exceptionnelle. Malgré cela, elle a continué à skier jusqu'en 1972, accumulant près de 70 titres, coupes et médailles en ski alpin. En tant que Pyrénéenne et fille de professeurs d'éducation physique, elle se posait déjà la question difficile à l'époque : que faire de sa gloire avant d'avoir 30 ans?
Actuellement à la tête d'une entreprise portant son nom, qui génère un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros – principalement dans la location de skis et la restauration – et emploie jusqu'à 1 000 personnes pendant la saison d'été ou d'hiver, Annie Famose a réussi sa reconversion dans le domaine des affaires de manière exceptionnelle, ce qui est rare dans le monde du sport. Avec son sourire toujours aussi charmant, qui avait séduit Yves Bonsergent des Coulisses de l'exploit, et sa silhouette élancée qu'elle entretient maintenant en pratiquant le golf plus que le ski, la native de Jurançon se souvient de ses débuts hésitants. Dans les années 1970, on lui a proposé de promouvoir les stations de ski françaises pour attirer les skieurs étrangers, ce qui l'a amenée à voyager au Mexique, au Japon, au Brésil et aux États-Unis. Cette stratégie, bien qu'efficace au départ, a rapidement montré ses limites.
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