Ian Griffiths a décidé de rendre hommage à Lee Miller, une Américaine qui a été mannequin, photographe et reporter de guerre à partir de 1942, en la choisissant comme muse pour le défilé printemps-été 2024 de Max Mara.
Par moi-même, Astrid Faguer.
La collection
Ian Griffiths, un designer britannique peu connu du grand public, est responsable des collections de prêt-à-porter femme de la marque italienne Max Mara depuis plus de trente-six ans. Il propose une mode discrète et pragmatique qui met en valeur les éléments essentiels de la marque, tels que le manteau « 101801 » avec des manches kimono (un best-seller) et la couleur camel qui a été initialement utilisée. Pour la saison printemps-été 2024, Ian Griffiths s'est inspiré des silhouettes des Land Girls des années 1940 ainsi que de la photojournaliste Lee Miller. Sur le podium, cela se traduit par des pièces utilitaires qui sont rendues glamour, comme des vestes sahariennes beiges cintrées portées sur des mini-shorts, des combinaisons ceinturées et décolletées roses, des parkas soyeuses qui ressemblent à des robes, et des mailles solides qui épousent malgré tout les formes. Ian Griffiths souligne que « les vêtements de travail utilitaires classiques, tout comme ceux portés par Miller, sont à la base de la collection. Pour leur donner du caractère, ils ont été teints. Ensuite, les jupes crayon et les mini-shorts ont été associés à des tuniques plus grandes à enfiler ».
La personne mentionnée dans cette image est Lee Miller, qui était photographe et correspondante de guerre pour le magazine "Vogue" en 1943.
Le parcours de cette femme américaine (1907-1977) est unique en son genre. Née à Poughkeepsie, dans l'État de New York, Lee Miller a eu plusieurs occupations tout au long de sa vie. Elle a été mannequin, apparaissant même en couverture du Vogue en mars 1927. Elle a également eu une carrière d'actrice, jouant le rôle d'une statue dans le film Le Sang d'un poète de Jean Cocteau en 1930. Elle a été l'assistante et la compagne du photographe Man Ray jusqu'en 1932. Par la suite, elle est devenue photographe elle-même, réalisant notamment des portraits de Marlène Dietrich et de Pablo Picasso. Enfin, à partir de 1942, elle est devenue reporter de guerre, étant accréditée par l'armée américaine pour couvrir les bombardements pendant le Blitz en Angleterre. Ian Griffiths déclare que Lee Miller est un exemple durable de courage, de détermination et d'ingéniosité. Elle est passée du statut de mannequin à celui d'artiste et de journaliste, et elle a sans aucun doute découvert sa vocation au cours de ce processus. Elle est une source d'inspiration pour l'autonomisation des femmes.
Astrid Faguer
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