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Elections aux Pays-Bas : Un paysage politique en plein renouveau

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Les élections aux Pays-Bas prévues ce mercredi sont considérées comme les plus incertaines de ce siècle, avec plus de 13 millions de Néerlandais appelés à élire leur nouveau parlement. Les sondages indiquent que la probabilité d'un prochain gouvernement de droite, soutenu par l'extrême droite, est élevée.

Par Stefan de Vries

Après la surprenante démission de Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais, l'été dernier après avoir dirigé le gouvernement pendant treize ans, les élections législatives qui se déroulent ce mercredi aux Pays-Bas offrent un champ de jeu ouvert. Selon Peilingwijzer, un site qui rassemble les sondages, mardi, pas moins de quatre partis étaient en compétition pour devenir le plus grand parti du pays à l'issue des élections.

Parmi les différents partis politiques, il y a un nouveau venu appelé le conservateur NSC (Nouveau Contrat Social). Ce parti, qui a été fondé il y a seulement trois mois (!) par Pieter Omtzigt, un député indépendant, pourrait rapidement devenir le parti le plus important. Les autres partis qui le suivent de près sont le VVD (parti libéral dirigé par Mark Rutte), le PVV (parti d'extrême droite) et le bloc formé par les partis sociaux-démocrates et écologistes GroenLinks-Pvda.

De plus, plus de douze partis devraient conserver leurs sièges à la Chambre basse, tels que le parti FVD, qui est xénophobe, le parti PvdD, qui se préoccupe des droits des animaux, et le parti Denk, qui est favorable à la Turquie.

Une tendance marquante dans ces élections concerne l'émergence de deux nouveaux partis politiques. En plus du NSC, il y a le BBB, le Mouvement citoyen paysan, un parti populiste issu du secteur agroalimentaire qui prétend représenter les intérêts des habitants des zones rurales néerlandaises. Ces deux partis capitalisent sur la perte de confiance des citoyens envers le gouvernement et s'engagent à mieux protéger les droits des citoyens. Actuellement, ils ont chacun un seul député, mais ils pourraient obtenir jusqu'à un quart des sièges de la chambre lors des élections de mercredi.

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Peu importe le parti qui obtient le plus de sièges mercredi soir, aucun d'entre eux ne sera proche de la majorité requise de 76 sièges. Il faudra au moins trois, voire probablement quatre partis, pour former une coalition gouvernementale, ce qui prendra probablement six mois. Traditionnellement aux Pays-Bas, le poste de Premier ministre revient au dirigeant du parti le plus important, bien que cela ne soit pas une règle fixe.

Est-il possible qu'une femme prenne la tête du pays ? Il est possible que Dilan Yesilgöz, originaire d'Ankara et actuellement ministre de la Justice, devienne la première femme à diriger le pays ainsi que la première immigrée à gouverner. Pieter Omtzigt, fondateur du NSC, ne semble pas très enthousiaste à l'idée d'assumer le rôle de Premier ministre.

Il est également important de prendre en compte Frans Timmermans, ancien commissaire européen, qui dirige une coalition de gauche entre les Verts et les sociaux-démocrates (GroenLinks-PvdA). Les sondages montrent que son parti a encore une légère possibilité de se classer en première position.

La montée de l'extrême droite représente une menace

Au cours de la campagne électorale, le NSC et le VVD étaient en compétition serrée. Cependant, ces dernières semaines, la probabilité d'une coalition de droite a augmenté en raison de la popularité croissante du PVV, un parti d'extrême droite. Si ces trois partis se coalisent, le VVD et le NSC pourraient obtenir ensemble entre 76 et 79 sièges, ce qui représenterait une majorité sur les 150 sièges du parlement.

Le renouveau du Parti pour la liberté (PVV) est impressionnant. Pendant plusieurs années, le parti dirigé par Geert Wilders a été exclu par la plupart des autres formations politiques en raison de ses discours xénophobes, ce qui l'empêchait de participer au gouvernement. Cependant, depuis que Wilders adopte une position moins radicale, il est de nouveau considéré comme un partenaire potentiel pour former une coalition, notamment par Dilan Yesilgöz.

À la fin de la campagne électorale, qui se termine à 21 heures aux Pays-Bas, toutes les possibilités étaient encore en jeu. Ce qui est certain, c'est que La Haye se réveillera jeudi avec un paysage politique complètement différent. Cependant, il faudra attendre pour savoir quelle sera la composition du nouveau gouvernement.

Stefan De Vries, qui travaille à Amsterdam en tant que correspondant.

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