Accueil Architecture Paris Photo prévoit de grandir avec son retour au Grand Palais en 2024, selon Florence Bourgeois, directrice générale de la foire.

Paris Photo prévoit de grandir avec son retour au Grand Palais en 2024, selon Florence Bourgeois, directrice générale de la foire.

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Florence Bourgeois, directrice générale de Paris Photo, affirme que la foire a l'intention de se développer lors de son retour au Grand Palais en 2024. Actuellement, pour sa 26e édition, Paris Photo se déroule au Grand Palais Ephémère. Bourgeois offre également un aperçu des statistiques de la foire.

Par Michèle Warnet

Rééc

Depuis 2014, vous êtes à la tête de Paris Photo. Quelles sont les transformations que la foire a connues au cours de ces presque dix années ?

Paris Photo n'a pas acquis sa réputation pendant cette période car elle l'avait déjà. Ce qui a changé pour la foire, c'est son lieu de déroulement depuis 2021. Il a été nécessaire de s'adapter au passage du Grand Palais au Grand Palais Ephémère, un espace plus restreint.

Il a été nécessaire de prendre des décisions lors de la planification en réduisant la superficie de 20%.

Il était indispensable de maintenir la présence des galeries et des éditeurs qui sont essentiels à Paris Photo. Ils apportent une dynamique et une excitation, avec la programmation de 300 à 400 artistes. Cela permet de rencontrer les artistes et de repartir avec un livre dédicacé, lorsque l'achat d'une photographie n'est pas possible. Il était également essentiel de maintenir la section dédiée aux artistes émergents, "Curiosa", car nous savons que notre public est intéressé par les nouvelles tendances et la découverte de jeunes artistes.

Ainsi, il a été décidé à l'époque de ne plus organiser d'expositions de collections appartenant à des institutions ou à des particuliers. De plus, notre secteur "Prisme", qui était consacré aux grandes œuvres et aux installations, a été mis de côté pendant trois ans. Nous sommes impatients de retrouver l'année prochaine le Grand Palais afin de pouvoir à nouveau nous étendre. Nous sommes déjà en train de réfléchir à ce que nous allons réactiver pour 2024.

Est-ce que Paris Photo a l'intention de se développer ?

Effectivement, je peux vous fournir trois nombres. À l'époque où nous étions au Grand Palais, nous disposions de 16 000 m2. Actuellement, nous en avons 12 000 au Grand Palais Ephémère, mais l'année prochaine, lorsque nous serons de retour au Grand Palais, nous aurons 21 000 m2. Ainsi, Paris Photo va connaître une expansion en 2024 et nous œuvrons afin qu'elle se déroule de manière optimale.

Actuellement, nous rejetons environ la moitié des dossiers de galeries qui nous sont soumis. Nous avons reçu plus de 280 candidatures, mais nous ne sélectionnerons qu'environ 150 galeries pour la foire. Cependant, notre intention n'est pas d'accepter tous les projets. Nous continuerons à faire une sélection avec l'aide du comité, comme nous le faisons déjà. Nous choisirons des projets qui couvrent un large spectre, à la fois historique et géographique. Cela dit, cette année, nous avons 56 nouvelles participations, ce qui signifie que certaines galeries sont de retour, et 34 participent pour la première fois.

Nous prévoyons également de ramener une collection institutionnelle l'année prochaine. De plus, nous avons d'autres idées pour développer de nouveaux secteurs. Enfin, nous visons à améliorer l'expérience des visiteurs et leur confort lors de leur visite.

Qu'est-ce qui contribue au succès de Paris Photo et attire les institutions ?

Cette année, nous accueillerons 157 musées en visite, dont les deux tiers viennent de l'étranger. Paris Photo est un événement incontournable pour eux, d'autant plus qu'il est accompagné de nombreux événements photographiques dans toute la ville.

Le monde de la photographie est différent de celui de l'art contemporain, bien qu'il y ait des similitudes. Je me rappelle qu'à l'époque où nous (RX France, NDLR) gérions également la Fiac, nous avons constaté que beaucoup plus de musées se rendaient à Paris Photo plutôt qu'à la foire d'art contemporain. Paris Photo est de loin la plus ancienne et la plus importante foire dédiée à la photographie.

Plus de 40% des visiteurs de Paris Photo proviennent de l'étranger et planifient leur visite chaque année. Les professionnels profitent de la foire pour organiser leurs rendez-vous. De nouveaux projets voient le jour tandis que d'autres se concrétisent lors de cet événement. En particulier, les Américains sont assurés de retrouver leurs pairs et cela leur apporte une grande satisfaction.

Combien de personnes assistent à l'événement Paris Photo et comment a-t-il évolué en termes de fréquentation, tant en nombre qu'en profils éventuels ?

La précédente édition de Paris Photo qui s'est déroulée au Grand Palais a attiré 72 000 personnes. L'année dernière, au Grand Palais Ephémère, nous avons enregistré 61 000 visiteurs. Cela s'explique par la réduction de l'espace de 20%. En raison de la limitation de capacité, nous devrions avoir le même nombre de visiteurs cette année.

Au Grand Palais Ephémère, la capacité d'accueil est limitée à 5 700 personnes simultanément et il y a eu de nombreuses occasions l'année dernière où cette limite a été atteinte. Dans de tels cas, aucun visiteur supplémentaire ne pouvait être admis. Lorsque le Grand Palais sera rouvert l'année prochaine, la capacité d'accueil sera augmentée à 9 000 personnes. Il est probable qu'il y aura une augmentation significative du nombre de visiteurs à ce moment-là.

En ce qui concerne la classification des personnes qui viennent visiter, il y a aussi des jeunes qui sont intéressés par cette foire. Ils sont très curieux de voir comment le nouveau secteur numérique que nous avons lancé cette année attirera un nouveau public.

Est-ce compliqué d'ajouter de nouvelles galeries à la foire ?

Cet exercice est particulièrement intéressant. La partie la plus difficile est certainement de persuader les galeries de participer à une foire supplémentaire. Je parle surtout des galeries d'art contemporain qui participent à environ dix foires par an. Il faut fournir des arguments convaincants pour les inciter à venir à Paris Photo, même si leur chiffre d'affaires, en termes de volume de ventes, sera probablement moins élevé qu'avec la peinture contemporaine, par exemple. Un exemple concret serait le fait qu'un Gagosian ne réalise pas le même chiffre d'affaires à Paris Photo que lors de la Fiac hier, ou lors de Paris+ aujourd'hui.

De nombreuses galeries de premier ordre ont des photographes de talent ou des artistes exceptionnels qui utilisent la photographie comme médium. Chaque année, il est difficile de maintenir une rotation de ces galeries d'art contemporain.

Les galeries d'art plus petites ou spécialisées dans la photographie ont une importance tout aussi importante. Cependant, les galeries d'art contemporain attirent d'autres collectionneurs. Elles présentent des propositions que les visiteurs ont envie de voir à Paris Photo. La richesse de l'événement réside dans la diversité des projets et des périodes présentées, allant du XIXe siècle au XXIe siècle.

Notre plateforme agit comme un intermédiaire entre les acheteurs ou les musées d'un côté, et les galeries et les artistes de l'autre. Nous comptons la participation de 24 pays à la foire, grâce aux galeries, et 9 pays représentés par les éditeurs. Il est primordial pour nous de promouvoir la diversité.

Aussi, ne manquez pas de consulter la sélection des « Echos Week-End » pour Paris Photo.

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