Nespresso est en train de mener une nouvelle révolution en remplaçant l'aluminium par du papier compostable. Cette initiative est exclusivement destinée aux abonnés.

Après avoir créé les capsules de café en aluminium il y a trente ans, Nespresso a maintenant opté pour des capsules en papier compostable. Ce changement majeur a nécessité trois années de recherche et développement et fait partie d'un projet industriel à long terme pour la filiale de Nestlé. Cette décision est motivée par l'obligation de composter les déchets alimentaires en France à partir du 1er janvier prochain. Nous avons eu l'opportunité exclusive de visiter la ligne pilote située dans le Canton de Vaud.

Par moi, Florence Bauchard

Sur la ligne pilote de Nespresso compostables à Orbe, une petite ville médiévale située près du Jura suisse, à environ 30 kilomètres de Lausanne, il faut moins d'une heure pour passer de l'introduction manuelle de la capsule en papier déjà formée à sa mise en sachet par dix. Le café, qui est acheminé encore vert par train depuis le port d'Anvers avant d'être torréfié et moulu sur place, est inséré dans les capsules dans un environnement contrôlé afin d'éviter toute oxydation des arômes. Avant d'être scellée avec une membrane en biopolymère, la propreté du rebord de chaque capsule est minutieusement vérifiée. Cependant, la phase la plus délicate est certainement la gravure au laser du mini-contenant de 3cm sur 3cm. D'un côté, on trouve le logo Nespresso, qui est inspiré de la forme des escarpins de la femme de l'inventeur de la marque, Eric Favre, et de l'autre côté, on peut voir la variété de café choisie.

En ce 13 octobre, où les températures sont estivales, l'usine Nespresso d'Orbe, l'un des trois sites suisses de la filiale de café portionné de Nestlé, propose quatre variétés de café, dont une version décaféinée. L'ingénieur allemand Swen Rabe, responsable des fabrications Nespresso, explique qu'il ne faut pas endommager la fine couche de pulpe de papier moulée utilisée pour les capsules. Chaque capsule préremplie génère une petite étincelle et une légère odeur de brûlé toutes les deux secondes. Les contenants sont ensuite regroupés sur un convoyeur et conditionnés par lots de dix dans des sachets en papier kraft.

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