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Biomemory révolutionne le stockage des données numériques grâce à l’ADN de synthèse

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Biomemory propose une solution de stockage de données numériques en utilisant de l'ADN de synthèse. Cette technologie est réservée aux abonnés.

La jeune entreprise française, créée à partir des recherches menées à la Sorbonne et au CNRS, a mis au point une technologie sans équivalent. À long terme, cette innovation pourrait considérablement réduire l'empreinte environnementale des centres de données.

Par Pierre Fortin

Lorsqu'on lui demande quand l'idée de stocker des données dans l'ADN a émergé, Erfane Arwani, le président de Biomemory, répond avec malice : "Il y a 3,8 milliards d'années, lorsque la nature a choisi d'utiliser cette molécule pour transmettre de l'information à sa descendance, la stocker, la transmettre et l'exprimer." Cependant, ce n'est que beaucoup plus tard, à une échelle de temps géologique, que le physicien américain Richard Feynman, lauréat du prix Nobel, a suggéré la possibilité de stocker nos données numériques dans l'ADN. C'était en 1959, à une époque où l'informatique était encore balbutiante. Et c'est en 2012, dans un laboratoire aux États-Unis, que le procédé a été testé avec succès pour la première fois.

Cependant, certains sceptiques pourraient se demander à quoi cela sert cette prouesse numérico-biologique, craignant que leurs données génétiques ne contiennent les informations bancaires de leur voisin. Voici une partie de la réponse : en 2020, l'humanité entière stocke 64 zettaoctets de données numériques, soit l'équivalent de 64.000.000.000.000 de gigaoctets. Ces données sont hébergées dans des millions de centres de données énergivores et climatisés, qui consomment 2 % de l'électricité mondiale et émettent 2 % des émissions de CO2 de la planète. Avec la croissance exponentielle du volume de données stockées – qui devrait plus que doubler d'ici 2025 – l'impact environnemental du stockage numérique pourrait être énorme à l'avenir, sans même parler de l'utilisation de l'espace. À ce rythme, d'ici 2040, les serveurs pourraient recouvrir une surface équivalente à celle de l'Islande.

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