Accueil Architecture René Chateau, l’éditeur vidéo mythique, s’éteint à l’âge de 84 ans

René Chateau, l’éditeur vidéo mythique, s’éteint à l’âge de 84 ans

0

Le célèbre éditeur vidéo René Chateau, connu pour son amour profond et sa grande connaissance du cinéma, ainsi que pour son partenariat de longue date avec Jean-Paul Belmondo, est décédé la semaine dernière à l'âge de 84 ans. Sa disparition a été annoncée mercredi. Au fil des années, il a construit un empire dans le domaine de la cassette vidéo et du DVD, laissant ainsi sa marque indélébile.

Selon le journal Les Echos

Peu familière au grand nombre, cet individu qui opère dans le monde des affaires avec discrétion et suscitant la controverse est une figure incontournable dans l'industrie cinématographique, ayant réussi à devenir le principal distributeur indépendant de films français malgré les fortes oppositions auxquelles il a dû faire face.

René Chateau est né le 3 juillet 1939 au Mans et a grandi près de Paris, au Pré-Saint-Gervais, après le divorce de ses parents. Sa mère était sans argent. À l'âge de 14 ans, il est devenu apprenti carreleur et a profité de chaque occasion pour aller au cinéma. Finalement, au début des années 60, il a réussi à obtenir un emploi au magazine Lui, dirigé par Daniel Filipacchi.

« Je me rappelle d'une personne passionnée de cinéma très ingénieuse et très active, toujours en mouvement, comme on les appelait. Il dégageait une énergie et une vivacité incroyables, mais avait aussi une certaine aura un peu suspecte. Il y avait même une rumeur qui circulait dans l'équipe selon laquelle il aurait grandi dans une maison de plaisirs ! », raconte Philippe Labro dans une interview accordée au magazine Vanity Fair en juillet 2014.

Ce n'est pas un écrivain, mais la personne qui se dit être le "responsable des playmates" fera ses premières rencontres avec l'industrie du cinéma en interviewant Jean-Paul Belmondo et Alain Delon. Il se débrouille bien, est embauché par Warner France et est même à l'origine de la chanson "Bonnie & Clyde" de Gainsbourg pour le film. Ensuite, il devient rapidement l'attaché de presse de Bebel, qui est à l'époque l'un des acteurs les mieux payés au monde. Il est son publicitaire (avec une grande compréhension des titres, des bandes sonores et des affiches), son bras droit et même son partenaire dans la société de production du comédien. Ces deux beaux gosses passionnés par les films de Jules Berry, les comédies de Fernandel et les salles du Quartier latin sont inséparables.

Un homme d'affaires accompli

Il n'a jamais vraiment pu se remettre de l'année 1984, où son amitié avec Belmondo a pris fin et où il a été banni de sa vie, malgré ses nombreux succès et 17 ans de collaboration. « Cela lui faisait mal d'en parler. Le problème avec René, c'est qu'il cherchait toujours à contrôler les gens, alors que Belmondo voulait s'affranchir de cette image de cascadeur tout-puissant. Il a essayé de faire la même chose avec moi. C'est à la fois son talent… et sa limite », a raconté Brigitte Lahaie, l'ancienne actrice porno et maîtresse de René Chateau à l'époque, dans le même Vanity Fair.

Néanmoins, le publiciste fait sa propre carrière en devenant un redoutable homme d'affaires. Il crée le cinéma Le Hollywood Boulevard à Paris, où il réussit à faire de Bruce Lee une véritable star, alors qu'il était seulement considéré comme un acteur spécialisé dans les arts martiaux et peu connu en France à l'époque. L'entrepreneur se lance également dans la préservation du patrimoine cinématographique français avec sa collection vidéo intitulée "La Mémoire du cinéma français".

Grâce à sa propre entreprise de production vidéo arborant le célèbre logo de la panthère noire, il peut présenter au public des classiques tels que "Sissi impératrice" et "Si Versailles m'était conté", ainsi que des films de Blaxploitation et d'horreur, qui étaient alors interdits dans les cinémas et à la télévision, comme "Massacre à la tronçonneuse". Cette décision lui apporte un succès fulgurant, même si cela ne résout pas complètement les difficultés auxquelles il est confronté (notamment le litige coûteux concernant les droits du film "La Belle équipe") et les calomnies qu'il doit affronter lorsque son rival, le puissant patron de l'agence de stars Artmedia, Gérard Lebovici, est assassiné.

Depuis ce moment, l'individu s'éloigne de la vie urbaine à Paris et mène une existence presque solitaire dans son sanctuaire du cinéma : une résidence privée de quatre étages qui comprend une salle de projection, une collection de milliers d'affiches de films, ainsi que des milliers de VHS et de DVD soigneusement classés par ordre alphabétique…

Selon Les Echos, en se basant sur les informations de l'

Nouveauté : explorez nos offres Premium !

Nos vidéos

En Inde, de nombreux agriculteurs en colère se dirigent vers New Delhi

La centrale de Saint-Avold se transforme, passant du charbon à l'hydrogène

Des agriculteurs italiens se dirigent vers Rome pour faire connaître leurs revendications

1 000 tracteurs bloquent le quartier européen de Bruxelles pour protester contre l'agriculture

Les articles les plus lus

Jodie Foster parle de son personnage dans True Detective, un personnage un peu raciste, inconscient et sans croyances

La vibration négative du biopic sur Bob Marley, intitulé "One Love"

De la comédie aux larmes dans le film "Enterrement de vie de garçon"

En vedette

Renault termine l'année 2023 en battant son propre record de rentabilité

Gabriel Attal promet de se battre pour obtenir des logements, même s'il ne propose rien de nouveau

EssilorLuxottica atteint un chiffre d'affaires de plus de 25 milliards d'euros

Cinéma et séries

Décès de René Chateau, l'éditeur vidéo mythique, à l'âge de 84 ans

Deux films à voir cette semaine au cinéma

De la comédie aux larmes dans le film "Enterrement de vie de garçon"

Pratique

P

La collectivité

Tous les droits sont réservés par Les Echos pour l'année 2024.