Climat : Heïdi Sevestre, une jeune chercheuse qui tire la sonnette d'alarme pour préserver les glaciers

LA FUTURE GÉNÉRATION 2024. Que ce soit à la radio, devant des élèves du collège, lors de la COP, dans des documentaires ou au Conseil de l'Arctique, cette glaciologue française passionnée, qui passe une partie de l'année au Svalbard, est omniprésente. Son objectif principal : prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique et préserver les glaciers du monde entier.

Par Laura Berny

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Certains l'appellent la "reine des glaces", cependant, la gagnante de la première médaille Shackleton pour la protection des régions polaires en 2022 se voit principalement comme une personne qui tire la sonnette d'alarme. Heïdi Sevestre, une glaciologue de 35 ans originaire d'Annecy, a décidé de quitter le milieu académique après avoir obtenu son doctorat afin de se consacrer à la vulgarisation scientifique. Elle ne cesse de faire des apparitions à la télévision et à la radio, de participer à des documentaires diffusés dans le monde entier et d'intervenir partout où elle le peut, avec pour objectif de convaincre que nous avons encore le temps d'agir pour freiner la spirale infernale du réchauffement climatique.

On peut également trouver cette personne communicante dans son esprit, qui parle couramment l'anglais, à bord d'un navire brise-glace pour expliquer aux élèves l'importance des calottes glaciaires et des glaciers, donner des cours bénévoles aux guides sur la fonte de la banquise, ou critiquer les compagnies de croisière polaire qui se livrent au greenwashing lors d'un salon du tourisme.

Voici une autre lecture intéressante :

Selon Heïdi Sevestre, si la fonte des glaces du Groenland et de l'Antarctique se poursuit, le niveau de la mer pourrait augmenter de 65 mètres.

En tant que secrétaire adjointe du programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique (Amap), qui est un groupe de travail du Conseil de l'Arctique, cette passionnée a également trouvé le temps d'écrire un livre relatant son histoire, intitulé Sentinelle du climat. En novembre dernier, elle a reçu le grand prix du rayonnement environnemental 2023, décerné par Olivier Poivre d'Arvor, ambassadeur pour les régions polaires et les enjeux maritimes. Elle a également participé au One Planet Polar Summit à Paris, où elle a profité de la tribune pour exhorter les responsables politiques à agir dès maintenant.

Contrairement à ceux qui ont abandonné tout espoir de renverser cette tendance funeste, cette scientifique est déterminée à agir et a déjà réalisé plusieurs expéditions périlleuses. Elle multiplie les initiatives pour préserver la cryosphère. Cette année, en plus de ses nombreuses activités, elle participera à "Arctic Ascent", une série de trois documentaires diffusée sur National Geographic/Disney+, ainsi qu'à un projet d'expédition en kite en Antarctique. Cela signifie qu'elle sera éloignée de son cher archipel des Svalbard, situé non loin du pôle Nord, où elle passe une partie de l'année.

Un avantage : elle maîtrise l'utilisation des médias.

La situation la plus défavorable serait que cela soit déjà trop tard, n'est-ce pas ?

Par Laura Berny

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