Le film "L'Innocence" de Hirokazu Kore-eda offre un regard sincère sur le Japon. Le réalisateur japonais, récompensé par la Palme d'or à Cannes en 2018 pour son film "Une affaire de famille", explore une fois de plus les contradictions et les tabous de son pays d'origine. Ce film est bouleversant.

Par moi-même, Olivier De Bru

En décembre 2022, Hirokazu Kore-eda, un réalisateur très productif, nous avait déçu avec son film "Les Bonnes Etoiles". Ce film fictif, tourné en Corée du Sud et traitant de l'abandon des enfants, souffrait de clichés et de moments trop sentimentaux, deux problèmes qui ont toujours menacé son style cinématographique. Un an plus tard, Kore-eda revient avec "L'Innocence", un long métrage beaucoup plus ambitieux et déconcertant, qui a d'ailleurs remporté un prix du scénario au Festival de Cannes en mai dernier.

Dans ce film captivant qui a été présenté sous un autre titre (« Monster ») lors du festival de Cannes, le réalisateur nous plonge dans une petite ville japonaise qui est confrontée à des événements imprévisibles tels que des incendies et des glissements de terrain. De plus, nous sommes témoins des comportements étranges d'un jeune garçon nommé Minato, qui vit seul avec sa mère depuis la mort de son père. Le protagoniste, qui est en classe de CM2, se plaint d'être victime de mauvais traitements à l'école et présente des symptômes physiques et psychologiques inquiétants.

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