L'offre d'achat sur Adevinta met en évidence les lacunes de la Bourse européenne. Avant l'intervention d'un groupe de fonds dirigé par Permira et Blackstone, les actions de la société mère de Leboncoin étaient sous-évaluées.
Selon le journal Les Echos
Malgré ce proverbe norvégien qui dit que de bonnes paroles ne satisfont aucun estomac, le conseil d'administration d'Adevinta, la société mère de Leboncoin, ne parvient pas à répondre aux attentes d'Oslo. Alors que la plateforme de petites annonces en ligne est en train de réaliser la deuxième plus importante acquisition de l'année grâce à un LBO, une opération qui implique également les fonds de crédit, le conseil d'administration ne fait aucune recommandation.
Voici également une information intéressante à lire :
Une proposition de 12 milliards a été faite pour acquérir la société mère du site de petites annonces Leboncoin.
D'après les détails fournis, le montant de 12 milliards d'euros (incluant 14 milliards de dettes) ne prend pas en compte l'ensemble du potentiel de création de valeur à long terme, mais permet tout de même une bonne monétisation à court terme.
Les actionnaires ont maintenant le choix. Les trois principaux actionnaires, Schibsted, eBay et Permira (qui détiennent plus de 72 % des actions), ont accepté la proposition afin de réduire leur décote boursière, obtenir de l'argent liquide ou stimuler une ligne d'achat effectuée au plus haut en 2021. Les autres actionnaires auront également la possibilité de détenir des certificats du nouveau holding, mais beaucoup d'entre eux sont limités aux actions cotées. La situation des actionnaires minoritaires s'annonce tendue, compte tenu du faible volume d'échanges.
La bourse européenne démontre encore une fois qu'elle a du mal à évaluer correctement les entreprises technologiques en pleine croissance. Les investisseurs non cotés veulent profiter des prix bas, même s'ils continuent d'accumuler des dettes.
Il n'y a pas de quoi se réjouir, même si le prix de 115 couronnes par action permet quasiment de compenser la performance de l'indice norvégien depuis avril 2019, lors de la division partielle de Schibsted.
Il est important de noter que le prix de chaque action est de 115 couronnes norvégiennes, ce qui représente une augmentation de 34 % par rapport au cours précédent, et une augmentation de 54 % sur les trois derniers mois. Ce prix correspond également à une valorisation de 17,8 fois l'excédent brut d'exploitation prévu pour 2024, selon les données de Bloomberg. En comparaison avec d'autres actions similaires en Europe (Auto Trader, Scout 24 et Rightmove), la prime atteint 18 %.
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