Le marché immobilier des villes moyennes a mieux résisté que celui des grandes villes, avec une augmentation du nombre de ventes de logements anciens l'année dernière. Cette tendance positive se maintient en 2023, bien qu'il y ait des différences selon les différentes communes.

Écrit par Elsa Dicharry

Après les périodes de confinement liées à la pandémie de Covid-19, les villes de taille moyenne ont bénéficié d'une tendance positive, car de nombreux Français résidant dans des zones urbaines recherchaient un environnement de vie plus agréable. Cette attractivité se maintient encore aujourd'hui.

Mardi, les Notaires de France ont publié un baromètre lors du Congrès des maires, en collaboration avec Action coeur de ville, un programme national visant à redynamiser les centres des communes. Ce baromètre révèle plusieurs informations importantes.

« Période d'adaptation »

La moitié des 206 communes étudiées ont enregistré une activité immobilière plus dynamique que le reste de leur regroupement intercommunal en 2022, comparé à 42 % en 2021. Le baromètre indique que 27 % d'entre elles maintiennent le marché local malgré un déclin dans la périphérie. Seulement 5 % sont moins actives que les communes avoisinantes.

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En particulier, Dominique Consille, directrice des programmes ACV à l'Agence nationale de la cohésion des territoires, souligne que le nombre de transactions immobilières dans les villes moyennes a continué à augmenter en 2022, tandis qu'une baisse des ventes était observée au niveau national.

Les ventes ont augmenté l'année dernière dans plusieurs villes françaises. Par exemple, à Bastia en Corse, elles ont augmenté de 13%. À Sarreguemines en Moselle, elles ont augmenté de 9%. À Issoire dans le Puy-de-Dôme, elles ont augmenté de 8%. À Montbéliard dans le Doubs, elles ont augmenté de 3%. Ce phénomène a également été observé en dehors de la France métropolitaine. Par exemple, à Fort-de-France en Martinique, le volume des transactions a augmenté de 6%. À Saint-Pierre et au Port à La Réunion, il a augmenté respectivement de 12% et 21%.

Selon Frédéric Violeau, un notaire responsable des statistiques immobilières pour le Conseil supérieur du notariat, les villes moyennes résistent mieux que les grandes agglomérations sur le marché immobilier en 2023, malgré une baisse générale. Toutefois, elles subissent également une période d'ajustement.

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Il y a deux explications à cela. Tout d'abord, selon lui, "le gouvernement et les collectivités ont déployé des efforts pour rendre ces villes plus attrayantes et investir dans des infrastructures". Il souligne que le programme ACV, lancé en 2018, a été prolongé jusqu'en 2026. De plus, il ajoute que cela est également une conséquence économique : "il faut avoir les moyens financiers pour pouvoir rester dans une grande ville et se permettre un logement familial adapté à ses besoins".

Cependant, toutes les villes moyennes ne sont pas dans la même situation et les notaires remarquent qu'il y a des différences, qui ne sont pas toujours faciles à analyser en cette période de changement. En ce qui concerne les volumes et les prix, on se rend compte que les villes qui connaissent le plus de difficultés, comme Angers ou Chartres, sont celles qui ont également connu la plus forte augmentation ces dernières années, principalement en raison de l'arrivée de Franciliens. En revanche, les villes les plus résistantes, comme Caen, sont celles qui n'avaient pas connu la plus forte augmentation.

Personne: Elsa Dicharry

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