Icade a mis en place un contrat de location appelé "bail engagé climat" afin de réduire la consommation énergétique des bâtiments. Ce contrat vise à placer la réduction de l'impact écologique et l'efficacité énergétique au centre de la relation entre le propriétaire et le locataire.

Par moi-même, Julie Le Bol

Actuellement, le « bail engagé climat » concerne plus de 200.000 mètres carrés. Ce bail, lancé par Icade, une filiale de la Caisse des Dépôts, qui est à la fois un promoteur et une foncière, vise à améliorer la performance environnementale des bâtiments. Il met l'accent sur la réduction de l'impact environnemental, en particulier sur l'efficacité énergétique, dans la relation entre le propriétaire et le locataire. Nicolas Joly, directeur général d'Icade, un groupe qui compte plus de 1.000 employés et dispose de 7,7 milliards d'euros d'actifs de bureaux et de 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires dans la promotion immobilière, résume ainsi ce bail « vert ».

Mis en place en 2022, dix ans après la signature de la première annexe environnementale au bail commercial par Icade, le "bail engagé climat" a pour objectif de compléter et renforcer le dispositif Eco Energie Tertiaire, qui oblige les acteurs du secteur tertiaire à adopter des pratiques énergétiques plus sobres. Il s'inscrit dans la stratégie bas carbone de l'entreprise, considérée comme une responsabilité et une nécessité plutôt qu'un avantage concurrentiel, selon Nicolas Joly. Il précise que le secteur immobilier, y compris la construction, est responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre, tandis que le secteur du bâtiment représente 40% de la consommation énergétique en France.

Icade a investi cent millions d'euros dans l'innovation afin de réduire son empreinte carbone et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. L'entreprise a pris différents engagements, comme la certification E2C1 pour ses bureaux de plus de 5 000 mètres carrés et la moitié de ses logements, ainsi que la renaturation de zones déjà urbanisées. De plus, toutes les nouvelles constructions de l'entreprise respectent des critères écologiques, comme cela a été fait dans les parcs d'affaires des Portes de Paris et d'Orly-Rungis. Icade est également engagée dans le programme national Nature 2050 pour préserver la biodiversité.

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La stratégie écologique d'Icade implique également des projets de rénovation, qui émettent moins de gaz à effet de serre que la démolition et la reconstruction, selon le PDG. De plus, l'entreprise investit 100 millions d'euros dans la recherche et le développement pour inventer les constructions de demain. Cela concerne à la fois les techniques de construction et les usages qui en seront faits. Par exemple, Icade collabore avec des start-up pour promouvoir l'utilisation de matériaux géo ou biosourcés et développer des solutions innovantes telles que les jumeaux numériques ou l'intelligence artificielle pour optimiser la gestion des bâtiments, explique Nicolas Joly.

Les start-ups et le monde académique travaillent en collaboration avec divers acteurs, tout comme Icade collabore avec de jeunes entreprises. L'objectif est d'impliquer toutes les parties prenantes, à la fois en interne et en externe : clients, partenaires industriels, monde académique, associations, etc. Icade a créé des chaires à l'Université Gustave Eiffel et à l'Ecole supérieure du bois, parmi d'autres collaborations.

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En outre, en parlant des actionnaires, il mentionne également la proposition d'un "say on climate and biodiversity" (sur le même principe que le "say on pay" qui donne aux actionnaires le pouvoir de voter sur la rémunération des dirigeants). "En ce qui concerne ces questions, les actionnaires sont également mobilisés : lors des réunions du conseil d'administration, les résolutions en faveur de la réduction des émissions de carbone et de la préservation de la biodiversité sont adoptées à plus de 90 %", conclut Nicolas Joly.

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