Le pinot blanc, un cépage souvent sous-estimé, regagne en popularité avec la sortie d'un crémant d'Alsace millésimé 2013 à 100% de ce cépage. La coopérative Bestheim met en avant la qualité potentielle de ce cépage injustement jugé.

Écrit par moi-même

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Les passionnés de vins pétillants seront ravis de découvrir la dernière cuvée de la maison Bestheim appelée "Balade olfactive". Il s'agit d'un excellent crémant d'Alsace qui a vieilli huit ans sur des lattes afin de révéler toute sa complexité. Cette cuvée, composée à 100% de pinot blanc, s'ajoute à la gamme qui inclut déjà la cuvée "grand prestige", également issue uniquement de ce cépage. Ces vins proviennent d'un terroir spécifique (Strangenberg) et représentent le récent mouvement de valorisation du pinot blanc dans la région. Bien qu'il ne soit pas le cépage le plus cultivé, avec environ 1 000 hectares, et qu'il ne soit pas considéré comme l'un des cépages nobles pouvant être utilisés dans les grands crus, certains grands vignerons, comme Antoine Barthelmé du célèbre domaine Albert Mann, défendent ses qualités et s'insurgent contre cette perception.

Un cépage découvert en Bourgogne

Vers la fin du XIXe siècle, une variation du pinot noir a été trouvée. L'expert en vin Philippe Narcy, connu sous le nom de « Monsieur pinot blanc », explique que « à cette époque, il était souvent confondu avec le chardonnay et appelé pinot blanc chardonnay. Ce n'est qu'en 1896 qu'il a été réellement identifié et nommé pinot blanc vrai pour éviter toute confusion. Ce terme est d'ailleurs encore couramment utilisé en Alsace. » Bien qu'il soit maintenant très rare en Bourgogne, certains domaines continuent de le mettre en valeur dans des vins spécifiques. Par exemple, le domaine Henri Gouges propose un Bourgogne pinot blanc, et Philippe Pacalet produit un Nuits-Saint-Georges blanc atypique.

Un cépage prometteur ?

Le pinot blanc possède généralement une acidité agréable, ce qui est intéressant dans un contexte de réchauffement climatique. Sa période de débourrement tardive le rend également moins susceptible de subir des gelées printanières. C'est pourquoi il a été spécifiquement planté dans les vallées champenoises de la Côte des Bar, où 100 des 115 hectares de la région (soit 0,34 % des surfaces) sont encore consacrés à ce cépage, notamment chez Pierre Gerbais. Ce domaine s'est rapidement imposé comme l'un des meilleurs producteurs avec le tout premier champagne composé à 100 % de pinot blanc en 2000, et aujourd'hui avec son excellente cuvée parcellaire "La Loge". "Il existe aujourd'hui environ soixante cuvées de ce type en Champagne", souligne Philippe Narcy. En travaillant soigneusement pour limiter les rendements, le pinot blanc conserve de beaux arômes floraux et de fruits jaunes, ainsi qu'une texture charnue caractéristique. Ce cépage est très apprécié et est désormais replanté dans des lieux-dits de qualité en Alsace, et redécouvert en Champagne.

En résumé, le domaine Hubert Lamy possède un trésor caché dans le village viticole de Saint-Aubin en Bourgogne. Son premier cru Murgers des Dents de Chien 2018 a connu une augmentation de prix significative, passant de 61 € en 2021 à 140 € en 2023 (+130 %). Les vins de ce domaine sont appréciés au-delà de Saint-Aubin. Son criôts-bâtard-montrachet, qui est exploité sur une surface de 0,05 ha, est très recherché. Récemment, un millésime de 2012 a été vendu aux enchères sur iDealwine pour la somme de 1.941 €.

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Image créée par Amélie Falière pour le magazine Les Echos Week-End.

Une boisson de…

Un vin rosé de la région de Bandol, millésime 2004, provenant du Domaine de l'Olivette

Ce vin est vraiment surprenant car il est assez rare de trouver des vins rosés qui peuvent vieillir longtemps. Malgré cela, l'expérience est intéressante. Sa couleur orangée indique un vieillissement prolongé, mais son arôme est encore vif et profond, avec des notes d'agrumes zestés et de marmelade. En bouche, le mourvèdre a gardé une belle structure. Le vin est plein et a une texture agréable. Quelques amertumes agréables, une touche d'épices et de pêche de vigne accompagnent une finale prolongée.

Coût : 38 euros.

J.-M. B.

J.-M.

Dans son livre intitulé "Le vignoble de Saint-Emilion, un terroir de l'humanité", la journaliste Florence Hernandez réussit à immerger le lecteur dans un monde souvent méconnu malgré sa renommée internationale. Ce vignoble, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, possède une identité unique qui est explorée à travers 20 portraits de propriétés. Ce choix, bien sûr subjectif, met en avant une diversité de réalités complémentaires, allant des petits domaines (comme Le Clos Saint-Martin avec son 1,36 hectare) aux bijoux en devenir (comme le Château Roylland) en passant par les incontournables stars (comme le Château Angélus et le Clos Fourtet). L'accent est mis sur l'aspect humain, permettant de révéler la singularité de chaque nectar produit. Ce livre offre une plongée délicieuse dans un terroir exceptionnel, sans risque d'ivresse. Les superbes photographies de Guillaume de Laubier renforcent l'intimité de cette expérience. Disponible à partir du 10 novembre.

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Personne: Jean-Michel Brouard

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